Au début du XIIᵉ siècle, Simon de Broyes, seigneur champenois, entreprend la création de deux monastères, l’un destiné aux hommes, l’autre aux femmes, afin d’assurer des prières perpétuelles pour sa famille. C’est ainsi qu’en 1131, la fondation de l’Abbaye féminine d’Andecy voit le jour, dans un vallon isolé proche du village de Baye.
Les premières moniales sont issues du prieuré de Jully-les-Nonains, rattaché à l’ordre bénédictin sous l’influence de Robert de Molesme, fondateur de Cîteaux. Le choix du site, nommé Vivefontaine, repose sur des critères spirituels et pratiques : isolement propice à la vie contemplative, présence d’eau et ressources naturelles nécessaires à l’autonomie du monastère.

Dès sa fondation, l’abbaye bénéficie d’une charte garantissant aux religieuses la propriété de leurs terres, bois, ruisseaux et étangs, favorisant leur installation durable. Grâce à de multiples donations au fil des décennies, Andecy devient rapidement un établissement respecté et reconnu, assurant sa mission spirituelle et son enracinement dans la région champenoise.